La désinformation, c’est ça!
À la suite de l’accident survenu à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima et dont on ne connait pas encore les conséquences définitives, j’ai pu lire sur Cyberpresse, ce matin, dans cet article de Sophie Cousineau « Le nucléaire, qui ne produit pas de dioxyde de carbone, est l’une des formes de production d’énergie les moins polluantes qui soient. »
Heureusement, il se trouve plusieurs commentaires à l’article pour faire remarquer à l’auteur et au public lecteur que si la production d’énergie via les centrales nucléaires n’entraîne pas de production de CO2, elle entraîne, par contre, la production de contaminants radioactifs tant en amont qu’en aval de la production d’électricité, qui auront des effets beaucoup plus néfastes et permanents qu’on pourrait le croire à première vue.
La question à se poser ici, est: d’où peut bien venir cette affirmation que lance madame Cousineau en toute inconscience de cause?
Elle vient directement de l’industrie du nucléaire qui tente de redorer son image avec une argumentation fallacieuse mettant en évidence les problèmes que nous connaissons avec la surproduction de dioxyde de carbone qu’entraîne notre mode de vie. Consciemment ou inconsciemment, madame Cousineau a fait sienne cette affirmation douteuse et nous la recrache dans son texte comme étant une vérité établie.
Certains lecteurs, pour sûr, l’ont « prise pour du cash » et répéteront cet argument avec assurance sans avoir pris la peine de vérifier sa véracité ni ses origines.
Pour en rajouter, madame Cousineau titre son article avec une expression sur-utilisée qui veut laisser entrevoir l’usage « du gros bon sens ». C’est que la vision qu’elle a des choses et des événements passe par le prisme du monde des affaires, lequel n’a de souci pour les impacts environnementaux de ses activités qu’au moment où ça pourrait lui rapporter ou coûter quelques chose.
Voilà comment un mensonge issu du marketing devient une vérité.